Historien spécialiste de l’époque napoléonienne, Luigi Mascilli Migliorini a vécu longtemps à Florence où il a travaillé comme chercheur auprès de l’Institut universitaire européen. Il est aujourd’hui professeur d’Histoire moderne à l’université de Naples « L’Orientale ». On lui doit de nombreux travaux sur la période napoléonienne et sur la Restauration en Europe dont Le Mythe du héros. France et Italie après la chute de Napoléon (Nouveau Monde, 2002), une vaste biographie, Napoléon (Perrin, 2004), et plus récemment une biographie du prince de Metternich (2014), traduite aux éditions du CNRS. Ses recherches portent également sur la Méditerranée contemporaine. Chaque année depuis 2006, il organise sur l’île de Procida les Rencontres internationales sur les cultures de la Méditerranée.

Son dernier ouvrage traduit en français est Napoléon à Sainte-Hélène : la conquête de la mémoire (Gallimard, 2016).

Professeur d’histoire contemporaine à l’université Mohamed V de Rabat, ses recherches portent sur les mutations de l’État et de la société au Maroc, sur les questions de minorités ethnoreligieuses et sur l’histoire du temps présent. Mohammed Kenbib est également professeur visiteur à Paris I-Panthéon-Sorbonne, à l’EHESS et Senior Associate Professor à Oxford. Il a aussi donné des conférences dans de grandes universités américaines.

Mohammed Kenbib a coécrit de nombreux ouvrages, dont Le Maroc actuel (CNRS éditions, 1992), Être notable au Maghreb (Maisonneuve & Larose, 2006), Histoire des relations entre juifs et musulmans (Albin Michel, 2013) et a participé au Dictionnaire de la Méditerranée (Actes Sud, 2016). Récemment, il a fait paraître Juifs et musulmans au Maroc. Des origines à nos jours (Tallandier, 2016).

Politologue, François Burgat est directeur de recherche à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (Iremam, Aix-en-Provence), où il a dirigé le programme européen WAFAW (When Authoritarianism Fails in the Arab World) entre 2013 et 2017. Il consacre l’essentiel de ses travaux à l’étude des dynamiques politiques et des courants islamistes dans le monde arabe.

Après avoir enseigné le droit à l’université de Constantine, il a été chercheur au Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales (Le Caire), directeur du Centre français d’archéologie et de sciences sociales (Sanaa) puis a dirigé l’Institut français du Proche-Orient (Damas et Beyrouth).

Enseignant et conférencier au Forum économique mondial, au Parlement européen, à l’OTAN et dans de nombreuses universités étrangères, il a résidé plus de vingt-trois ans au Maghreb, au Proche-Orient et dans la Péninsule arabique. Il est membre du Conseil européen pour les relations étrangères.

François Burgat est l’auteur, entre autres, de L’Islamisme à l’heure d’Al-Qaïda (La Découverte, 2005), L’Islamisme en face (La Découverte, 2007) et Comprendre l’Islam politique. Une trajectoire de recherche sur l’altérité islamiste, 1973-2016 (La Découverte, 2016).

Psychanalyste, Fethi Benslama est membre de l’Académie tunisienne, professeur de psychopathologie clinique, directeur de l’UFR d’études psychanalytiques de l’université Paris Diderot. Ses travaux portent sur la clinique psychanalytique, sur la subjectivité et les processus de globalisation, sur l’islam et la modernité. Il s’intéresse au fait religieux et à ses manifestations radicales dans une orientation psychanalytique et consacre ses recherches aux liens entre psychanalyse, migration, médecine ou encore religion.

Fethi Benslama est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels La Psychanalyse à l’épreuve de l’islam (Aubier, 2002), Déclaration d’insoumission à l’usage des musulmans et de ceux qui ne le sont pas (Flammarion, 2005), L’Idéal et la cruauté, subjectivité et politique de la radicalisation (Lignes, 2015) ainsi qu’Un furieux désir de sacrifice. Le surmusulman (Seuil, 2016).

Agrégé de philosophie, Ali Benmakhlouf est actuellement professeur à l’université de Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne et membre senior de l’Institut universitaire de France. Le fil directeur de ses recherches est la logique, l’histoire et la philosophie de la logique. Il est l’auteur de plusieurs livres sur les logiciens Gottlob Frege et Bertrand Russell, et sur les philosophes arabes médiévaux Fârâbî et Averroès.

Expert auprès de l’Unesco pour mener le dialogue philosophique entre le monde arabe et le monde asiatique entre 2004 et 2011, il a participé à de nombreuses formations dans les pays d’Asie (Corée du Sud, Thaïlande, Japon) et dans les pays arabes (Maroc, Tunisie, Égypte). Il est engagé actuellement dans les débats sur la bioéthique après avoir été membre du Comité consultatif national d’éthique et du comité d’éthique et de déontologie de l’Institut de recherche pour le développement. Il est membre de la Société française de philosophie et de l’Institut international de philosophie.

Ali Benmakhlouf a notamment publié Pourquoi lire les philosophes arabes (Albin Michel, 2015), La Conversation comme manière de vivre (Albin Michel, 2016) et La force des raisons : logique et médecine (Fayard, 2018).

Journaliste d’investigation sur Internet, Jean-Marc Manach écrit sur les technologies de surveillance et de renseignement. Spécialiste de ces questions, il a créé le blog Bug Brother sur le site du journal Le Monde et collabore aussi avec WikiLeaks, le site Rue89 et le quotidien Libération. JeanMarc Manach a coécrit le documentaire Une contre-histoire de l’Internet (avec Julien Goetz, 2013) pour Arte et réalisé l’enquête du documentaire Le Business de la peur (avec Jean-Pierre Canet, 2015) pour Cash Investigation sur France 2. Il a publié La Vie privée, un problème de vieux cons ? (Éditions Fyp, 2010) et Au pays de Candy, enquête sur les marchands d’armes de surveillance numérique (Owni éditions, 2012).

Professeure de politique comparée à l’université Panteion d’Athènes, Marilena Koppa a conseillé pendant plusieurs années le ministère des Affaires étrangères grec sur les questions balkaniques et la politique d’élargissement de l’Union européenne. Elle a été membre du Parlement européen de 2007 à 2014 en tant que coordinatrice du groupe socialiste et démocrate sur les questions de sécurité et de défense. Ses travaux portent sur la région balkanique, les minorités et la politique européenne. Elle a écrit quatre livres (en grec) dont l’ouvrage collectif Réflexions autour de la Turquie. Hommage à Semih Vanner (Mésogéios, Hêrodotos, 2010).

Juriste, enseignante, militante et spécialiste des libertés fondamentales, Farah Hached a collaboré avec de nombreuses associations en France, en Tunisie et au Maroc. Ses champs d’intervention portent sur la citoyenneté, l’égalité, l’histoire de l’immigration et le soutien aux immigrés. Elle a travaillé pour le magazine Réalités où elle intervenait sur les activités des associations militantes tunisiennes. En 2011, après la révolution tunisienne, elle a fondé à Tunis le Labo’ Démocratique, une association à caractère scientifique qui a pour but de contribuer à l’instauration et à l’enracinement d’une démocratie innovante et vivante. Elle a dirigé, avec Wahid Ferchichi, l’ouvrage collectif Révolution tunisienne et défis sécuritaires (Labo’Démocratique, IRMC, Éditions Mohamed Ali, 2014).

Professeur des universités à Aix-Marseille Université, membre senior de l’Institut universitaire de France, président de l’ASSET (Association sud-européenne d’économie théorique), Raouf Boucekkine dirige depuis 2015 l’Institut d’études avancées d’Aix-Marseille (IMéRA). Depuis 2016, il est également directeur scientifique et technique du réseau français des Instituts d’études avancées (Paris, Nantes, Lyon et Marseille). Conseiller économique du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal entre 2015 et 2017, il est l’auteur de nombreuses contributions à la théorie de la croissance et aux politiques de développement économique. Parmi ses publications scientifiques figure « On the timing of political regime changes in resource-dependent economies », (with F. Prieur and K. Puzon), European Economic Review 85, 188-207, 2016.