Michel Tubiana est avocat et ancien président de la Ligue des droits de l’homme. En 1972, étudiant en droit, il est entré en franc-maçonnerie au Grand Orient de France, dans la loge Salvador Allende. Avocat depuis 1974, il a défendu Klaus Croissant, l’avocat de la bande à Baader, et il est intervenu lors du procès de Maurice Papon en 1997. En 2000, Michel Tubiana a succédé à Henri Leclerc à la présidence de la Ligue des droits de l’homme, jusqu’en juin 2005. Il a publié, avec Évelyne Lagardet, Contes philosophiques de la diversité (Eyrolles, 2010).

Jacques Rupnik est directeur de recherche à Sciences Po Paris. Ses travaux portent sur la transition démocratique en Europe de l’Est et dans les Balkans, l’éclatement des fédérations et la construction d’État-nations en Europe de l’Est, ainsi que l’élargissement de l’Union européenne et les politiques de voisinage. Conseiller de l’ancien président de la République tchèque Václav Havel de 1990 à 1992, il a été conseiller à la Commission européenne de 2007 à 2013. Jacques Rupnik a écrit de nombreux ouvrages dont Géopolitique de la démocratisation. L’Europe et ses voisinages (Les Presses de Sciences Po, 2014).

Lina Attalah est une journaliste égyptienne. Elle est cofondatrice et rédactrice en chef de Mada Masr, site d’actualités bilingue arabe-anglais, et l’une des rares voix médiatiques indépendantes en Égypte. En tant que journaliste, elle a couvert la guerre en Syrie, les élections présidentielles en Iran, le siège de Gaza et le conflit du Darfour au Soudan. Elle est membre du collectif d’art et de recherche Take to the Sea qui a participé à des expositions au Caire, à Murcie, à Berlin et à Jakarta.

Politologue, docteur en épistémologie économique, Cengiz Aktar enseigne les politiques de l’Union européenne, le XIX e siècle ottoman et travaille sur les politiques de mémoire. Il a travaillé sur les opérations de terrain des Nations Unies pendant une vingtaine d’années. En décembre 2008, il a été à l’origine, avec d’autres intellectuels, d’une campagne de pardon adressé aux Arméniens. Il est conseiller de Bugday, une association pour la vie écologique, de la fondation Hrant Dink et du Projet Aladin, programme culturel et éducatif portant sur les enjeux liés aux relations judéo-musulmanes. Cengiz Aktar a publié dix livres dont, en français, Lettres aux Turco-sceptiques (Actes Sud, 2004) et L’Appel au Pardon (CNRS Éditions, 2010).

Christian Vigouroux est juriste et professeur de droit public. Il a été directeur de cabinet de deux ministres de l’Intérieur et de deux gardes des Sceaux. Il a également été président adjoint de la section sociale du Conseil d’État. Ses intérêts de recherche portent sur la désobéissance et la loyauté dans le service public. Christian Vigouroux est l’auteur de Déontologie des fonctions publiques 2013-2014 : droits, obligations, garanties, discipline (Dalloz, 2012). Il a également publié Du juste exercice de la force (Odile Jacob, 2017).

Nora Lafi est historienne au Leibniz-Zentrum Moderner Orient de Berlin. Spécialiste des villes du monde arabe à la période ottomane, ses recherches portent aussi sur l’histoire contemporaine de ces régions, notamment autour du thème de la sphère civique et des mouvements sociaux. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles sur la Libye dont Une ville du Maghreb entre ancien régime et réformes ottomanes. Genèse des institutions municipales à Tripoli de Barbarie 17951911 (L’Harmattan, 2002) et, récemment, « Anthropologie historique de la violence urbaine : Le Caire, Alep, Tunis (1798-1857) » in Échanger en Méditerranée. Recueil d’études en hommage à Sadok Boubaker (Latrach Edition, 2017).

Loulouwa Al Rachid a été post-doctorante au sein du programme européen WAFAW (When Authoritarianism Fails in the Arab World) et docteure associée au Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po Paris. Ses recherches portent sur l’Irak et l’autoritarisme baasiste. Elle a soutenu en 2010 une thèse de science politique intitulée « L’Irak de l’embargo à l’occupation : dépérissement d’un ordre politique (1990-2003) ». En parallèle, elle effectue des missions de conseil pour des think tanks et a notamment été l’analyste référente sur l’Irak au sein de l’International Crisis Group (2001-2006 et 2009-2011). Elle est désormais co-directrice du programme sur les relations civilo-militaires dans les pays arabes au sein du Centre Carnegie pour le Moyen-Orient. Loulouwa Al Rachid a participé à de nombreuses publications collectives dont « Irak : la malédiction du trop-plein partisan » in Partis et partisans dans le monde arabe post-2011 (L’Harmattan, Confluences Méditerranée 2016/3, n° 98).

Militant des droits de l’homme en Syrie, Mohammad Ali Attassi fait partie des signataires de la pétition de 99 intellectuels syriens en faveur de la démocratie dans leur pays, publiée en 2000. Depuis lors, il écrit pour la presse libanaise et internationale sur des dissidents syriens et sur les violations des droits de l’homme dans son pays. Documentariste et producteur, il est l’auteur de deux documentaires sur des figures d’intellectuels en résistance, En attendant Abou Zayd (The Postoffice, 2010) et Notre terrible pays (Bidayyat, 2014) qui a reçu le Grand prix de la compétition internationale et la mention spéciale du Prix Marseille Espérance dans le cadre de la 24 e édition du FID Marseille.

Auteur, réalisateur et enseignant, Isy Morgensztern a été membre des équipes fondatrices de Libération et d’Arte. Il est l’auteur des documentaires La Bible dévoilée (avec Thierry Ragobert) et L’Aventure monothéiste (DVD, Éditions Montparnasse, 2006 et 2009). Il a enseigné la philosophie et l’histoire des religions dans un centre de recherche de l’université Toulouse-Le Mirail. Fondateur des rencontres « Monothéismes et laïcité » à l’abbaye de Fontevraud, il a également organisé de nombreux colloques internationaux autour de l’œuvre d’Emmanuel Levinas et de la mystique dans les trois monothéismes. Isy Morgensztern a publié L’Aventure monothéiste (La Découverte, 2015).

Anastasia Colosimo est enseignante en théologie politique et doctorante d’une thèse intitulée « Juger de la religion ? Droit, politique et liberté face au blasphème en démocratie », à Sciences Po Paris. Elle mène aussi des études de droit et de criminologie à la faculté de Panthéon-Assas et a été, en 2015, Visiting scholar à l’université de Columbia. En 2016, elle a reçu le prix Elina et Louis Pauwels pour son premier essai autour du blasphème, Les Bûchers de la liberté (Stock, 2016).