Romancier, écrivain d’art et commissaire d’exposition, Pascal Amel vit depuis plus de vingt ans entre Paris et Essaouira, où il a fondé en 1998 le Premier festival de la culture des Gnaoua, aujourd’hui de renommée internationale. Il a créé en France en 2002 la revue d’art bimensuelle Art Absolument dont il est le rédacteur en chef. En 2011, il a été le commissaire de l’exposition « Paris et l’art contemporain arabe » qui a également été présentée à Beyrouth, à Sanaa et à Rabat. Pascal Amel a fait paraître plusieurs livres dont Rembrandt, l’humanité (Éditions du Regard, 2016).

Mohamed Kacimi est un écrivain et dramaturge algérien. Sa première pièce de théâtre, Le vin, le vent, la vie est mise en espace par Ariane Mnouchkine au Festival d’Avignon, en 1995. L’intérêt des metteurs en scène pour son travail se poursuit tout au long de sa carrière avec l’écriture de Présences de Kateb pour la Comédie française (2003) ou l’intégration de La Table de l’éternité au répertoire de la troupe de Lev Dodine. Dramaturge associé au Théâtre des Quartiers d’Ivry, Mohamed Kacimi est aussi l’auteur de romans et de récits, parmi lesquels L’Orient après l’amour (Actes Sud, 2009) et La Confession d’Abraham (Folio, Gallimard, 2012).

Judith Colell est une réalisatrice espagnole, aujourd’hui directrice du département du Cinéma et de la Télévision de l’université Ramon Llull, secrétaire du conseil d’administration de l’Académie du cinéma de Catalogne et membre du conseil d’administration de l’Académie des arts et des sciences cinématographiques d’Espagne. Elle reçoit en 2010 le Prix du jury au festival international du film de Saint-Sébastien et est nominée aux Prix Gaudi et Goya pour Elisa K. En 2015, elle est récompensée du Prix du meilleur téléfilm au Zoom Festival pour L’últim ball de Carmen Amaya.

Titulaire d’un doctorat en sociologie à Sciences Po Aix, Sanaa El Aji a publié en 2018 sa thèse, Sexualité et célibat au Maroc (La Croisée des chemins). Elle fait paraître régulièrement des articles dans la presse marocaine et internationale, en arabe et en français, et elle est cofondatrice et directrice de publication de Marayana.com, un site consacré aux débats de société. Elle a aussi contribué à trois ouvrages collectifs : Lettres à un jeune Marocain (Seuil, 2009), Couverture de la diversité dans les médias marocains (CMF Mena, 2009) et Femmes et religions (Le Fennec, 2014).

Titulaire d’un doctorat en Philosophie et Lettres, Leïla Tauil est aujourd’hui chargée de cours à l’Université de Genève, chercheuse associée à l’Université libre de Bruxelles. Elle a été chercheuse-résidente à l’IMéRA dans le cadre de la Chaire Averroès. Elle a, entre autres, réalisé des recherches sur la période fondatrice de l’Islam, l’élaboration historique du droit musulman (charîa), le statut des femmes musulmanes, les féminismes islamiques, les féminismes arabes séculiers et laïques et le dialogue interculturel et interreligieux à partir de l’œuvre de Mohammed Arkoun. Elle est notamment l’auteure de l’ouvrage Féminismes arabes : un siècle de combat. Les cas du Maroc et de la Tunisie (L’Harmattan, 2018).

Journaliste et essayiste indépendante, Ghania Mouffok vit et travaille en Algérie. Elle a collaboré avec différents journaux, radios et télévisions et met aujourd’hui son métier de journaliste et ses engagements personnels au service du droit humain, des libertés et du féminisme. Elle anime des ateliers de formation avec des ONG en direction de jeunes journalistes ou de militants algériens et maghrébins. Elle travaille actuellement sur l’invisibilité des femmes dans la Guerre de libération nationale et sur la construction de cette invisibilité, avec cette question : les femmes ont-elles une histoire ? Elle a dirigé l’ouvrage collectif Apprendre à vivre ensemble (Éditions Barzakh/Cisp, 2011).

Sociologue de formation, Mohamed Kerrou est professeur de sciences politiques à la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis (université de Tunis El-Manar). Spécialiste des questions sociales, politiques et religieuses, il publie de nombreux essais et articles scientifiques sur la question, et notamment Hijâb. Nouveaux voiles et espaces publics (2010), Habib Bourguiba Jr., Notre Histoire (2013), L’homme des questions. Hommage à Abdelkader Zghal (1930-2015) (2016) et, récemment, Tunisie, l’autre révolution (2018), tous aux Éditions Cérès.

Docteur en philosophie de l’université de Memphis en 1998, Zeynep Direk a enseigné à l’université Galatasaray d’Istanbul. Depuis 2014, elle est professeure à l’université Koç, à Istanbul, et travaille sur la philosophie féministe, morale et politique. Elle est l’auteure de nombreux livres en turc comme Cinsel Farkın İnşası (La Construction de la différence sexuelle, 2018) et Başkalık Deneyimi (L’Expérience de l’altérité, 2005). Elle est actuellement en train de terminer son premier livre en anglais qui s’intitule L’Expérience érotique et la différence sexuelle (Rowman and Littlefield, 2019).

Née en Espagne, de nationalité marocaine, Nadia Tazi cofonde et écrit jusqu’en 1987 pour L’Autre Journal. Coauteure de différents catalogues d’exposition d’art contemporain et d’architecture, elle collabore à l’exposition « Mutations », sous la direction de Rem Koolhaas, et à « Documenta X », sous la direction de Catherine David. Elle devient rédactrice en chef de la revue Intersignes, puis éditrice (pour Siruela en Espagne, Zone Books aux États-Unis, La Découverte en France). De 2007 à 2013, elle est directrice de programme au Collège international de philosophie. Elle vient de faire paraître Le Genre intraitable. Politiques de la virilité dans le monde musulman (Actes Sud, 2018).