La pratique de Katia Kameli, artiste et réalisatrice franco-algérienne, repose sur une démarche de recherche : le fait historique et culturel alimente les formes plurielles de son imaginaire plastique et poétique. Elle se considère comme une « traductrice ». La traduction n’est pas un simple passage entre deux cultures ni un simple acte de transmission, mais fonctionne aussi comme une extension de sens et de formes. L’acte de traduction déconstruit la relation binaire et parfois hiérarchique entre la notion d’original et de copie. Une réécriture des récits apparait au sein de son travail. Elle met en
lumière une histoire, globale, faite de frontières poreuses et d’influences réciproques afin d’ouvrir une voie réflexive et génératrice d’un regard critique sur le monde.

Katia Kameli est diplômée de l’École Nationale des Beaux-Arts de Bourges et a suivi le post-diplôme le Collège-Invisible à l’École Supérieure d’Arts de Marseille. Son travail a trouvé une visibilité et une reconnaissance sur la scène artistique et cinématographique internationale et a été montré lors d’expositions personnelles : The Algerian Novel, Kalmar Konstmuseum, Kalmar (2020), She Rekindled the vividness of the past , Kunsthalle Münster, Münster (2019), Ya Rayi, Centre
d’art La Passerelle, Brest (2018), À l’ombre de l’étoile et du croissant, Centre régional de la photographie Hauts-de-France, Douchy-les-Mines (2018) ; Stream of Stories, chapitre 5, Biennale de Rennes (2016) ; What Language Do You Speak Stranger?, The Mosaic Rooms, London (2016) ; Taymour Grahne Gallery, New York (2014).

Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives et prépare actuellement une exposition au Frac Paca à Marseille.

Claro est écrivain et traducteur. Il est l’auteur d’une vingtaine de récits, CosmoZ, Tous les diamants du ciel, Crash-Test (Actes Sud), Livre XIX, Madman Bovary (Verticales), ainsi que quelques essais critiques (Cannibale Lecteur, éd. Inculte). Il a traduit plus d’une centaine de fictions américaines (William T. Vollmann, Lucy Ellmann, Helen Phillips, Thomas Pynchon, William Gass, William Gaddis, Mark Z. Danielewski, Salman Rushdie…) et tient régulièrement un blog, Le Clavier Cannibale. Il codirige la collection « Vice Caché » au Cherche-Midi.

Géographe, Leïla Vignal a mené une partie de ses recherches à l’université d’Oxford et
enseigne à l’université Rennes-2. Ses travaux portent notamment sur les villes et les transformations des sociétés urbaines au Moyen-Orient. Depuis le début du conflit syrien en 2011, elle a publié de nombreux articles sur les transformations du pays dans la guerre, en s’intéressant en particulier aux déplacements de population, aux destructions urbaines et à l’économie.

Maître de conférences (HDR) à l’université de Toulouse-Jean Jaurès, Jean-François Pérouse est ancien pensionnaire scientifique (études contemporaines) et ancien directeur de l’Institut français d’études anatoliennes (IFEA/Istanbul). Membre du comité de rédaction de la revue European Journal of Turkish Studies et de la revue Cybergéo, il a co-écrit Erdogan. Nouveau père de la Turquie  ? (avec Nicolas Cheviron et François Bourin, 2017).

Éditeur et essayiste, Olivier Mongin a dirigé la revue Esprit de 1988 à 2012 et coanimé la revue Tous urbains jusqu’en 2020. Il a été vice-président du Syndicat de la presse culturelle et scientifique et anime l’association Paul Ricœur. Auteur de nombreux livres et articles, il est également vice-président du groupe de réflexion « La République des idées ».

Architecte de formation, Franco La Cecla a longtemps été consultant auprès de Renzo Piano. Il a enseigné dans des universités italiennes, à Berkeley et à l´EHESS à Paris. Intéressé par l’organisation de l’espace contemporain entre localisation et mondialisation, il a fondé en 2005 à Londres ASIA (Architecture Social Impact Assessment), organisme qui évalue l’impact social des œuvres architecturales. Il a coréalisé avec Stefanio Savona des documentaires sur les migrations entre la Tunisie et la Sicile et travaille régulièrement pour la presse italienne.

Martin Robain est architecte, fondateur d’Architecturestudio en 1973, agence qui défend une « architecture de groupe » et qui compte parmi ses grands projets le Parlement européen, le grand auditorium de la Maison de la radio, la restructuration du campus de Jussieu… Il est le fondateur de l’AFEX (Architectes français à l’export), de l’APO (Académie de la première œuvre) ainsi que du Syndicat de l’architecture. Membre de l’Académie d’Architecture, il en a été le président en 2019. Il a enseigné en France et en Afrique de l’Ouest.

Wolfgang Cramer est géographe, écologue, directeur de recherche (CNRS) à l’Institut
méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE) à Aix-en-Provence, qu’il a rejoint en 2011 après avoir enseigné à l’université de Trondheim en Norvège et à Potsdam en Allemagne.

En 2017, il a été élu membre associé de l’Académie d’Agriculture de France.

Ses recherches portent sur la dynamique de la biosphère à l’échelle globale et continentale, incluant les perturbations naturelles et humaines mais aussi la biodiversité.

Sophie Brones est anthropologue, maître de conférences à l’École nationale supérieure
d’architecture de Versailles. Après une formation en archéologie, elle consacre sa thèse d’ethnologie aux usages du passé et aux formes de la patrimonialisation à Beyrouth. Depuis, elle travaille dans cette même ville sur les espaces habités, les pratiques et institutions culturelles et leur rapport à l’espace urbain, ainsi que sur les usages de l’archive photographique, à Beyrouth comme à Paris.

Professeur d’histoire de l’Antiquité grecque, Irad Malkin occupe la chaire Cummings d’histoire et de culture méditerranéennes à l’université de Tel Aviv. Il est l’auteur de La Méditerranée spartiate, mythe et territoire, traduit par Odile Meslier (Belles Lettres, 1999).