Des relations fondées sur des imaginaires et des valeurs ?
Les relations entre les sexes, selon toutes les formes et les configurations existantes, témoignent le plus souvent d’interdits profondément inscrits dans l’épaisseur anthropologique des sociétés. La prohibition de l’inceste est sans doute la plus universelle, mais les interdits, les discriminations comme les répressions engagées contre les homosexualités, par exemple, ne sont pas les moindres dans les sociétés méditerranéennes d’hier, largement rurales, comme dans celles d’aujourd’hui, principalement urbaines.
Quelles valeurs et quels imaginaires gouvernent encore ces sociétés ? Sommes-nous toujours au temps du « mariage au plus près », de l’entre-soi conjugal et familial, comme l’analysait jadis Germaine Tillion dans Le Harem et les cousins ?
L’honneur, le plus souvent ciblé sur la virginité des femmes, la virilité, volontiers mise en scène et en actes par les hommes dans l’espace public, la maternité, le plus souvent magnifiée mais qui est aussi subie et non toujours choisie… Qu’est-ce qui se joue, encore et toujours, autour des valeurs et de la réputation d’une personne ou d’une famille, dans le regard des autres ?
Autour de quels imaginaires et de quelles valeurs sont fondées les relations entre les sexes dans les sociétés méditerranéennes contemporaines ?
Assiste-t-on à de profondes évolutions voire révolutions, ou bien les valeurs, les principes et les mentalités demeurent-ils largement intangibles ? Entre les héritages d’hier et les relations entre les sexes aujourd’hui, vers quels chemins allons-nous ?